Space Jam : Vingt ans après sa sortie, nous revisitons notre travail mêlant animation et prises de vues réelles sur ce film, devenu aujourd’hui un classique

Il y a exactement 20 ans, « Space Jam » frappait nos esprits. Techniquement impressionnant pour l’époque, le film est devenu aujourd’hui une sorte de phénomène nostalgique et culturel.

Similaire au film de 1988, « Qui veut sauver la peau de Roger Rabiit ? », où le superviseur de l’animation Richard Williams et le superviseur optique d’ILM Ken Ralston ont combiné animation et prises de vues réelles, « Space Jam » a amplement dépassé son prédécesseur. « Roger Rabbit » fut un véritable accomplissement à l’ère prénumérique et « Space Jam » a été son plus proche héritier.

Le superviseur des effets visuels Ed Jones (qui a également remporté un Oscar pour « Roger Rabbit ») et l’équipe d’artistes numériques de Cinesite ont réalisé les images de « Space Jam » avec 30 éléments par composite, en moyenne.

Pour célébrer le 20e anniversaire du film, nous avons dépoussiéré notre communiqué de presse de 1996 afin de nous remémorer notre travail !

CINESITE ET LA MAGIE DES EFFETS VISUELS

“SPACE JAM”

Le 15 novembre 1996

Avec plus 18 000 éléments d’effets spéciaux, Cinesite a utilisé des techniques innovantes pour faire interagir la superstar du basket-ball Michael Jordan avec un défilé de personnages de dessins animés.

« Space Jam » n’aurait pas pu voir le jour cinq ans auparavant, car la technologie capable de répondre aux envies de caméra libre et frénétique du réalisateur Joe Pytka n’existait pas encore. Dans le passé, les mouvements de Michael Jordan auraient été choréographiés avec une précision absolue et filmés à l’aide d’une caméra harnachée à un motion control. La nouvelle technique intègre un processus de suivi du mouvement révolutionnaire dans lequel une pelure est créée et mise en place. Elle peut également se déplacer en même temps que la caméra, en suivant le déplacement des comédiens. L’ensemble est orchestré par ordinateur.

Pendant des mois, les équipes d’animation ont créé des environnements virtuels à l’aide de modèles 3D de type fil de fer, au fur et à mesure de l’avancée du tournage. La salle de gym a entièrement été créée en images de synthèse.

La planète Moron Mountain constitue l’introduction au monde virtuel de « Space Jam », et elle est au centre des principaux conflits du film. Cinesite (Europe) Ltd. a entièrement créé les 45 secondes de cette séquence d’animation en associant des techniques et des outils numériques. La séquence démarre à l’intérieur d’un salon d’hôtel où Michael Jordan donne une conférence de presse pour annoncer sa retraite du basket-ball. La caméra monte sur le toit de l’hôtel pour découvrir une vue panoramique de Chicago, la nuit.

Cet de synthèse de manière à créer les environnements extra-terrestres dans le plus pur style « cartoon », tout en conservant une image tridimensionnelle réaliste. Des effets d’animation supplémentaires tels que la surface volcanique fumante, plusieurs vaisseaux spatiaux et des dizaines d’aliens joueurs, animés de manière individuelle, ont été créés et intégrés à la séquence. L’ensemble constitue l’un des plans les plus spectaculaires du film.

CINESITE DOMPTE LES OCTETS

Quelques chiffres sur les effets visuels de « Space Jam »

Nombre total d’images du film :   79,200

Nombre total de minutes d’effets visuels :  65 minutes (sur un total de 84 minutes)

Nombre total d’éléments du film : 18 481 (le blockbuster de l’été dernier « Independence Day » n’en comptait que  6 000)

Capacité totale de stockage utilisée par le film : 9,5 téraoctets (9,5 millions de mégaoctets, 1 000 Mo = 1 Go, 1 000 Go = 1 téraoctet)

Capacité de stockage traduite pour le profane en informatique :

Si tout le travail du film devait être sauvegardé sur disquette, il faudrait 800 millions de disquettes, ce qui remplirait un entrepôt de 930 m2.

Temps total passé sur les ordinateurs : 11 656 jours-hommes @ 8 heures par jour soit 46 ans-hommes

À propos du basket-ball : La balle réelle utilisée dans « Space Jam » a été remise à Cinesite L.A. où elle a été analysée pendant trois jours par un ordinateur. Chaque tache, égratignure ou rayure a été analysée sous tous les angles possibles. (Le ballon, qui appartenait au réalisateur de « Space Jam », Joe Pytka, est passé dans les mains de plusieurs grands joueurs). Grâce à un montage astucieux, les joueurs animés pouvaient recevoir et passer sans aucune contrainte le ballon créé par ordinateur à Michael Jordan. Seul Michael Jordan manipulait le vrai ballon.

Vous pouvez trouver d’autres informations sur le travail de Cinesite sur le site dédié au film « Space Jam », qui conserve son design rétro des années 1990 !

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