FUREUR SUR PATTES: LA LÉGENDE DE HANK

ÉTUDE DE CAS

Fureur sur Pattes : La Légende de Hank est une aventure animée de 97 minutes qui offre une distribution imposante de vedettes. Hank (Michael Cera), un chien de chasse malchanceux, se retrouve dans un village peuplé de chats en quête d’un héros pour les défendre contre le plan impitoyable d’un méchant (Ricky Gervais), destiné à rayer leur village de la carte. Avec l’aide d’un professeur (Samuel L. Jackson), réticent à l’idée de l’entraîner, notre antihéros devra assumer son rôle de samouraï du village et faire équipe avec les villageois pour sauver la mise. Le seul problème est que les chats détestent les chiens!

L’aventure de Fureur sur Pattes comme un poisson hors l’eau (ou plutôt, comme un chien hors du chenil) tient à la fois de Kurosawa, de Leone et de Brooks, où de superbes décors et architectures d’inspiration japonaise accueillent des combats de chats au katana, des séquences d’action aux effets visuels époustouflants et quelques blagues de pets pour faire bonne mesure.

« Fureur sur Pattes: La Légende de Hank est humoriste et commente sur les graves préjugés qui font le point sur notre société actuelle, » explique Mark Koetsier, un des deux réalisateurs du film qui a auparavant travaillé sur des productions telles que Minions, Big Hero 6, et Madagascar. « Le film est rempli d’amour, de cœur et d’espoir. Nous disposons d’un incroyable casting d’acteurs qui apportent une richesse unique aux personnages, qui vous feront sourire tout en vous faisant sautiller. »

Cinesite était responsable de donner vie à ces personnages et au monde qu’ils habitent. Comme Hank à Kakamucho, Cinesite était initialement un étranger à ce projet. Fureur sur Pattes a été initialement créé en 2010 sous le nom Blazing Samurai. En 2019, les studios de Cinesite Montréal et de Cinesite Vancouver ont pris les rênes du projet et ont réimaginé la production avec de nouveaux concepts, scénarimages, animations, chorégraphies, cinématographies et autres.

Lisez la suite pour savoir comment Cinesite a tiré parti de son expertise en matière d’animation 3D pour moderniser un concept daté de dix ans pour une nouvelle ère et un nouveau public.

Les débuts

Au début de la participation initiale de Cinesite au projet, Fureur Sur Pattes n’avait qu’un seul réalisateur lié à la production : Rob Minkoff (The Lion King, Stuart Little). Bien que la production disposait d’animatiques, de concepts, et de quelques modèles 3D, il fallait créer beaucoup de choses à partir de zéro, comme s’en souvient Chris Kazmier, le Supervisuer FX de Cinesite. « Rob pensait que le style créé précédemment ressemblait trop à du 2D, » dit-il. « Il était beaucoup plus intéressé dans l’éclairage volumétrique et un style 3D plus complet et plus riche. Donc, nous avons donc commencé à travailler dans cette direction ! »

Olaf Skjenna, Directeur Cinématographique de Cinesite, se souvient avoir reçu le matériel initial du film. « Bien qu’une grande partie du travail eût été réalisée et que nous disposions de quelques animatiques, le travail daté de plusieurs années. En 2019, plusieurs des idées à l’origine du film avaient évolué- sans mentionner que le processus créatif change au fil du temps. Ainsi, à la réception des scénarimages et des illustrations, les réalisateurs nous parlaient généralement de la façon dont ils voulaient mettre à jour ceux-ci. C’était ensuite à nous de travailler à travers ce processus et de réaliser une nouvelle vision du film. »

(From left) Rob Minkoff, Cathy Shim, Kylie Kuioka, George Takei and Mark Koetsier attend the ‘Paws of Fury’ Family Day at Paramount Pictures Studios in Los Angeles, California.- AFP photos

Des réalisateurs avec l’expérience

Le duo des réalisateurs Rob Minkoff et Mark Koetsier, est venu au projet avec une impressionnante expérience antérieure en animation ce qui a contribué à une nouvelle direction pour la production. « Rob et Mark étaient des animateurs 2D auparavant pour Disney, donc leurs raisonnements et leurs ajouts aux images de production ont permis d’embellir et de faire évoluer la nouvelle direction que nous devions prendre, » commente Jason Ryan, Directeur de l’Animation de Cinesite. « Les illustrations de Rob ont repoussé l’enveloppe et l’attrait des personnages tout en renforçant leurs poses. Mark a aussi créé des scénarimages qui incluent des séquences au complet. Lorsqu’il le faisait, c’est comme s’il animait les personnages, de sorte que sa direction était toujours claire. »

Le duo des réalisateurs a travaillé en étroite collaboration avec Skjenna sur la mise à jour de la cinématographie et a fourni des idées et des commentaires sur chaque plan et séquence. « Beaucoup des plans ont été inspirés par le style cinématographique de Sergio Leone » dit Koetsier. « Des plans très étroits sur les yeux et des faibles angles d’élévation. »

« Nous avons passé beaucoup de temps à regarder et à discuter des scénarimages » dit Skjenna à propos de la collaboration avec les réalisateurs. « Une fois qu’ils étaient satisfaits, nous commençons à travailler sur la séquence et à penser à la cinématographie, tout en discutant de quelle caméra à utiliser et les mouvements qu’elles devraient avoir. Je transmettais les commentaires de Rob et de Mark aux artistes, qui pouvaient alors réaliser la séquence comme une passe de mise en scène approximative. Ils trouvent l’émotion dans le cadrage et le contexte et l’utilisent pour diriger les mouvements de caméra : faire en sorte qu’Ika Chu ait l’air puissant et grandiose, ou que Kakamucho soit plus pauvre et plus terre-à-terre, par exemple.

« Une fois que nous étions sûrs que tout allait bien et que les mouvements de caméra étaient corrects, nous les présentions à nouveau aux réalisateurs », poursuit Skjenna. « La séquence était ensuite envoyée en aval pour que les équipes chargées des effets visuels et de l’animation puissent mettre en place l’action appropriée, après quoi nous récupérions les plans pour la mise en page finale. À chaque étape, les réalisateurs étaient là, nous donnant leur avis et s’assurant que tout restait fidèle à leur vision ; c’était une relation positive et collaborative – les réalisateurs étaient toujours ouverts aux suggestions, et leur avis était clair et précieux. »

Elaine Martin, Superviseur d’Éclairage de Cinesite, se souvient les difficultés rencontrées pour définir l’esthétique du film au début de la production. Elle se souvient des difficultés rencontrées au début de Paws of Fury pour définir l’esthétique du film. « Au début de la production, nous n’avions pas beaucoup de palettes de couleur ou de concepts à partir desquels travailler, et ce que nous avions été très monochromes », dit-elle. « Mais ce qui est bien, c’est que nous avons une équipe extrêmement créative et talentueuse chez Cinesite : même sans code de couleur, nos artistes ont commencé à élaborer des idées. De plus, les réalisateurs étaient très renseignés. Ils comprenaient les théories de l’animation et la manière de créer un caractère bien développé. À l’aide de Rob et Chris, nous avons mis au point un nouveau look. Chacun a trouvé son rythme, et la direction que nous devions prendre est devenue évidente ».

« Je travaille sur ce projet depuis très, très longtemps! C’était comme une montagne russe avec des hauts et des bas, des allers-retours, des détours et tout ce que vous pouvez imaginer. À certains égards, au tout début, c’était l’une des choses les plus difficiles que j’ai jamais faites, mais lorsque Cinesite et Aniventure ont rejoint le projet, cela s’est transformé en l’une des expériences professionnelles les plus appréciées de ma carrière. « 

Rob Minkoff, réalisateur et producteur de Fureur sur Pattes

L’animation des animaux

Fureur sur Pattes couvre toute une gamme de défis en matière d’animation de personnages. La liste inclut des combats au katana très bien chorégraphiés, des séquences de bataille avec des centaines de personnages, et des personnages écrasés entre les fesses de chats sumos géants. Certains plans nécessitaient un timing minutieux de la comédie burlesque, d’autres des nuances subtiles de l’expérience émotionnelle : il n’y avait pas deux plans identiques.

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« Tous les caractères étaient amusants à animer. J’ai aimé le personnage que Mel Brooks a prêté sa voix – Shogun, car il a une grande énergie dans sa performance », dit Ryan. « Le plan où les chats sautent sur Sumo était particulièrement difficile à animer. Une fois que les réalisateurs ont approuvé l’animation, nous avons affiné la performance et ajouté les attaquants – une cinquantaine en tout. »

Les animateurs de Cinesite abordaient souvent les mouvements des personnages du film en jouant d’abord les séquences, puis en interprétant ces références à l’action réelle pour créer les performances plus exagérées des personnages animés.

Un défi que Cinesite a souvent dû prendre en compte était les différentes formes et tailles des personnages de Paws of Fury. « Nous avons beaucoup joué avec l’échelle des personnages », explique Minkoff. « Beaucoup de chats dans notre film sont dix fois plus grands que Hank ! »

Avec son long torse et ses petites jambes, Hank représentait un défi, car les animateurs de Cinesite devaient faire en sorte qu’il soit à la fois crédible et capable de réaliser les exploits physiques qu’il accomplissait dans les séquences, malgré sa forme bizarre. Jimbo, le maître samouraï interprété par Sam L. Jackson, a une poitrine et un corps larges, ce qui posait des problèmes lorsque le personnage devait ramener ses bras autour de sa poitrine (par exemple, lorsqu’il tenait un sabre de samouraï). L’équipe de squelettage de Cinesite a résolu ce problème en créant un système coulissant, qui permettait à l’équipe d’animation de faire glisser la connexion des bras de Jimbo lorsque cela était nécessaire.

Bâtir un monde

Le monde de Kakamucho est un endroit varié et magnifique, influencé à la fois par la culture japonaise et par les films se déroulant dans l’Ouest sauvage. (En particulier ceux inspirés par le cinéma japonais lui-même !)

« Travailler avec toutes ces inspirations différentes signifiait que nous devions porter tous ces chapeaux différents. Un instant, nous faisions référence à Blazing Saddles, l’instant d’après à Akira Kurosawa ou Sergio Leone », explique Skjenna. « Nous avions carte blanche sur le projet, car nous n’étions pas limités à un seul lieu géographique. Le fait de disposer de toutes ces informations sensorielles permet de sélectionner différents éléments et de créer une nouvelle sorte de mash-up – même si, comme Rob l’a dit tout au long de la production, quoi que nous fassions, la comédie passait toujours en premier ! ».

L’un des thèmes qui transparaît dans cette palette variée est celui des nantis et des démunis, ou des Hanks et des Ika Chus. Ainsi, alors que Kakimocho dégage une palette plus poussiéreuse et une ambiance plus occidentale, la forteresse d’Ika Chu opte pour plus de grandeur et une splendeur opulente.

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« Nous avons choisi une palette de couleurs riches plutôt qu’une palette de couleurs ternes pour renforcer les thèmes du film », explique Martin. « Les murs sont d’un rouge foncé et il y a beaucoup de motifs dorés et de statues en jade dans le palais d’Ika Chu. Nous voulions communiquer la vivacité de ces couleurs pour que les gens puissent ressentir la richesse et la puissance du personnage. À Kakimocho, les choses sont plus humbles et moins saturées. »

Que la lumière soit

L’éclairage a joué un rôle principal en donnant le ton au film, en différenciant les séquences et en mettant en valeur les performances et les personnalités des vedettes du film.

 

 

« Emiko (Kylie Kuioka) est toujours si mignonne et pleine d’énergie, donc elle est toujours éclairée comme si elle était sous les projecteurs », explique Martin. « Ika Chu est toujours plus sombre ; plus maléfique et rusé, donc nous éclairons les scènes d’Ika Chu presque comme si nous racontions une histoire d’horreur, avec des lumières venant d’en dessous. »

Elaine Martin, Superviseur d’Éclairage

 

 

En effet, de nombreuses séquences de Paws of Fury ont été abordées ou éclairées différemment afin de créer un sentiment de variété et de rythme. « Nous nous sommes efforcés de donner un aspect différent à chaque séquence », explique Martin. « Une séquence pouvait avoir une palette de couleurs spécifique, puis la suivante opter pour une ambiance complètement différente, ce qui a contribué à créer un rythme très dynamique tout au long du film. »

L’une des séquences les plus remarquables est celle du flash-back de Hank, où le personnage se souvient de sa vie avant Kakimocho, le tout éclairé par des plaques de couleurs pop-art vibrantes aux accents vifs. Une autre séquence opte pour une ambiance plus naturelle, avec en toile de fond des cerisiers en fleurs qui tombent doucement. « Nous avons opté pour un look pastel qui se démarque du reste du film dans la séquence sur le pont entouré de sakuras », explique Martin. « Après tout, quand vous avez une scène comme celle-ci, où les signaux émotionnels doivent être heureux et mignons, vous ne voulez pas qu’elle soit sombre – vous voulez que tout soit clair. »

Quelle que soit la scène, Cinesite s’est assuré que ses personnages se démarquent du décor et que les silhouettes distinctes de chacun d’eux restent aussi facilement reconnaissables. « Nous avons créé une lumière vive et nette sur les personnages pour les distinguer du décor, ce qui les a fait ressortir. Nous avons également créé des ombres prononcées sur les décors », explique Martin. « Le résultat était un look distinct qui mélangeait presque le style 2D original du film avec notre approche 3D plus complète et plus volumétrique. »

Une inondation cataclysmique

La colossale toilette/trône en or est l’une des caractéristiques les plus marquantes du palais d’Ika Chu. À un moment donné, pendant le film, cette latrine gargantuesque subit un cas monumental de blocage et de débordement. Des jets d’eau de toilette jaillissent, s’échappent de la tour d’Ika Chu et dévalent le flanc de la montagne avec Hank et ses compagnons pris dans le torrent. La scène a nécessité l’expertise de Kazmier et de l’équipe FX de Cinesite pour être exécutée.

« La séquence d’inondation a nécessité une planification minutieuse », explique Kazmier. « Nous avons réfléchi à ce que nous devions montrer sur l’écran – comme les différents angles de caméra, les transitions au-dessus et en dessous du niveau de l’eau et ainsi de suite – et à la manière de rentabiliser notre travail. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les réalisateurs, Olaf et son équipe Layout et Jason en Animation, pour nous assurer que tout le monde était d’accord sur l’approche. »

« Cela a permis à l’équipe d’animation de savoir où se trouveraient les personnages, à quelle vitesse ils se déplaçaient et de travailler à partir de là. Ensuite, nous avons procédé aux FX. Quatre ou cinq plans de l’inondation ont utilisé une simulation d’eau réelle. De nombreux autres plans comportaient des caches, des surfaces, des combinaisons de particules, etc., ce qui a permis de conserver une impression de réalité tout en nous fournissant un certain niveau de direction artistique sur le mouvement de l’eau. La scène finale est époustouflante et témoigne de l’efficacité des artistes FX de Cinesite ! »

En route pour la bataille

Une autre séquence importante se déroule dans le troisième acte du film, dans lequel les habitants de Kakamucho affrontent les forces d’Ika Chu.

« Il y a beaucoup d’action dans cette séquence », dit Kazmier. « Les réalisateurs tenaient à ce que l’atmosphère reflète l’émotion des scènes. Nous avons donc utilisé des angles de caméra bas, du feu, des braises qui dérivent comme dans Gladiator, et beaucoup de nuages noirs. La séquence a une atmosphère de bataille vraiment sombre ».

Pour Skjenna, la séquence consistait à d.montrer l’ampleur de la bataille. « Je me souviens que nous avons passé beaucoup de temps à définir la mise en scène de cette bataille – son ampleur était telle que l’on ne peut la scénariser que dans une certaine mesure, et nous avons donc passé beaucoup de temps à définir l’action et à faire en sorte que la caméra soit parfaite pour capturer le fil de l’histoire », explique-t-il. « Nous avons notamment ajouté une énorme caméra d’action en piqué, semblable à ce que l’on peut attendre d’un film comme Le Hobbit. »

Gaffer était un outil qui s’est avéré utile tout au long de Fureur sur Pattes, mais surtout lors de cette séquence de combat. Gaffer est une application VFX basée sur des nœuds, initialement développée par Image Engine, la société sœur de Cinesite. Elle permet aux artistes de créer, de modifier, de modifier et de créer des rendus de scènes de manière efficace.

Travailler à distance

Fureur sur Pattes n’était que l’un des nombreux projets affectés par la pandémie. Au milieu de la production, l’équipe d’animation de Cinesite a dû faire ses bagages, quitter le bureau et transférer leur travail dans un modèle à distance. Le nouveau statu quo a été un défi – les chefs d’équipe ont dû s’occuper de départements entiers sans être dans la même pièce (ou même le même bâtiment) – mais, comme le dit Martin, tous se sont rapidement adaptés au nouveau statu quo.

« Je suis tellement fière de la façon dont l’équipe s’est adaptée au travail à domicile ; nous devions simplement faire en sorte que cela fonctionne, et nous l’avons fait », dit-elle. « En fin de compte, je dois notre capacité d’adaptation à la formidable équipe que nous avons ici à Cinesite. 95 % de l’équipe de Fureur sur Pattes a travaillé ensemble au cours des quatre dernières années. Nous sommes une équipe qui a grandi ensemble et qui se connaît vraiment. Les personnes que nous avons embauchées pour cette production se sont très bien intégrées à l’équipe aussi. Je suis étonné de la manière dont elles se sont rapidement intégrées à notre équipe. Je pouvais leur donner des notes sur un plan, ils les mettaient en pratique, et puis bam, premier passage, approuvé. Tout le monde était si professionnel et talentueux, et nous avons bénéficié d’un soutien de production extraordinaire, ce qui a rendu mon travail beaucoup plus facile. L’équipe a vraiment rendu le travail à distance sur Fureur sur Pattes facile et simple malgré les interruptions pandémiques. »

Un avenir prometteur

Avec des productions comme La Famille Addams, Extinct, Riverdance : The Animated Adventure et, bien sûr, Fureur sur Pattes, et des films comme HITPIG et Animal Farm à l’horizon, Cinesite est en train de développer une grande expertise en matière d’animation. À ce stade, l’équipe est prête à relever tout défi en matière d’animation, quelle que soit sa taille.

« C’est tellement amusant de travailler sur l’animation! » dit Skjenna. « Il suffit de regarder Fureur sur Pattes et tout ce que nous avons accompli. J’ai tellement de mal à choisir une de mes scènes préférées ! J’ai adoré travailler sur les interactions entre Hank et Jimbo, les scènes d’action, le montage de l’entraînement – même les scènes tristes, comme vers la fin, lorsque Hank quitte la ville avec découragement. Le moyen d’expression est si inventif et plein d’imagination ; il y a tellement de choses à faire. Et quand je regarde les films que Cinesite a produits au cours des cinq dernières années et que je les compare à ce que nous sommes aujourd’hui, je pense que le studio a élevé son jeu à un nouveau niveau d’animation. Surtout, de mon côté, lorsqu’il s’agissait de faire ressortir la comédie à travers la caméra. »

Pour Martin, c’est en partie le fait de travailler avec des réalisateurs aussi talentueux qui a permis à Cinesite de franchir de nouvelles étapes. « Mark et Rob nous ont accordé une telle confiance », dit-elle. « Je me souviens que notre artiste d’éclairage, Francis Charbonneau, avait créé ce look Godzilla pour une séquence, juste pour le plaisir, mais nous l’avons quand même montré. Les réalisateurs l’ont adoré et il s’est retrouvé dans le film ! Nos artistes pouvaient prendre leurs plans et improviser un peu et les faire évoluer vers de nouveaux horizons. Ils étaient tellement inspirés.

« Et je pense que c’est très important, tant pour ce projet que pour tout ce que nous faisons à Cinesite en matière d’animation », conclut-elle. « Tout est question d’idées, d’inspiration, d’expérimentation – pousser les choses et s’amuser. Ces valeurs se retrouvent dans chacune des 97 minutes de Fureur sur Pattes ».

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