THE MAN WHO FELL TO EARTH

ÉTUDE DE CAS

Un extraterrestre (Chiwetel Ejiofor) s’écrase dans les champs pétrolifères du Nouveau-Mexique avec une mission : il doit trouver la brillante scientifique Justin Falls (Naomie Harris), la seule femme sur terre qui peut aider à sauver son espèce. Alors même qu’il lutte pour s’adapter à notre monde et devenir plus « humain », sa foi en l’humanité ne pourrait être plus faible. Duo improbable, ils découvrent ensemble que pour sauver son monde, ils doivent d’abord sauver le nôtre. Une suite inspirée du roman de Walter Tevis et du film emblématique de 1976 avec David Bowie.

Cinesite a réalisé près de 150 plans d’effets visuels dans huit des dix épisodes de cette série CBS. The Man Who Fell to Earth a débuté sur Showtime aux États-Unis le 24 avril 2022.

Alors que Faraday et Justin entament leur voyage ensemble, ils sont menés au milieu d’un désert en Nouveau-Mexique.  Une tempête sinistre se forme dans le ciel au-dessus d’eux avant de s’intensifier progressivement pour devenir une véritable tornade.  Ces tornades, que l’on retrouve dans trois épisodes de la série, servent de portails de communication vitaux pour Faraday et Newton (Bill Nighy).

Les références ont été recueillies à partir d’images de  rares formations filmées par des chasseurs d’orages au Kansas. Ces volumes ressemblant plutôt à des petits pains et non à des brioches à la cannelle !  Ils ont été recréés dans Houdini en utilisant une série de volumes plus petits.  Une couleur aléatoire a été attribuée à chacun d’entre eux afin de faciliter le processus de mise en page, ce qui a permis de créer chaque plan.  Les FX TD ont ensuite animé des groupes de mini volumes pour créer les macro-volumes eà rotation lente.  Des couches supplémentaires, des tourbillons de poussière et des détails de débris volants ont été rajoutés pour correspondre à la séquence de référence du Kansas.

Le fait que l’émission ait été tournée en anamorphose a présenté certains défis, car les cellules orageuses sont formées à haute altitude et s’étendent sur des kilomètres.  Il a fallu se permettre une liberté créative inédite pour la tempête et s’adapter au cadrage sur grand écran en s’assurant que les éléments de l’histoire soient visibles et positionnés dans le cadre là où nécessaire. 

Des caustiques géométriques ont été utilisées comme repère visuel pour l’énergie extraterrestre, réfractant subtilement la lumière dans l’entonnoir en rotation lorsque Faraday regarde dans l’œil de la tempête .  Le même motif d’éclairage éruptif a été utilisé pour la création du cube de lotus extraterrestre.

Le cube lotus est un réacteur à fusion froide que Faraday apporte avec lui sur Terre. C’est une source d’énergie propre et infinie qui apporte d’énormes bénéfices potentiels à la planète. Cinesite a été chargé de lui donner vie.  Un tore imprimé en 3D  a été utilisé comme référence pour les acteurs et l’équipe sur le plateau de tournage.  L’histoire exigeait qu’il évolue entre plusieurs formes lorsque Faraday le tenait dans sa main : cube, tore et finalement une forme de fleur lorsqu’il atteint son état de fusion le plus puissant.

 

La floraison d’énergie vue dans l’épisode 3 devait inclure des formes organiques complémentaires dans le design du lotus. L’accessoire utilisé sur le plateau était un ruban de Moebius qui est une rainure continue qui forme une boucle entre l’intérieur et l’extérieur du tore, et qui constitue un point de départ naturel pour l’émergence des pétales d’énergie.  Des images réelles de l’intérieur d’un réacteur de fusion Tokamac ont été utilisées pour guider l’accumulation d’énergie, ainsi que pour nous informer sur les changements de couleur, qui ont été réalisés et contrôlés par ordinateur. Plus la fleur gagne de force, plus sa couleur passe subtilement du blanc au bleu pâle et à une couleur rosée, ce qui permet le retour de notre motif géométrique, avec ses subtils motifs caustiques, imitant les formes d’ondes symétriques.

Le motif du cube de lotus est également repris dans le vaisseau spatial, qui est révélé dans le dernier épisode de la série.

Au départ, nous voyons le vaisseau recouvert de mousse, de feuillage et de vignes de la forêt tropicale cambodgienne.  Le vaisseau devait donner l’impression d’avoir été construit à mains au cours de plusieurs décennies, d’où la végétation de la jungle.  Nos précédentes références au lotus incluaient des formes de fleurs de coquilles festonnées, des motifs cellulaires trouvés dans les écailles, des ruches d’insectes et la peau de serpent. Chaque lément a toruvé sa place dans les formes et les textures de l’extérieur du vaisseau spatial.  Le superviseur VFX de la production, Simon Carr, a également tenu à inclure la texture cunéiforme sur sa surface, une forme d’écriture ancienne du Moyen-Orient, composée de formes, de symboles et de lignes.

Le départ définitif du navire était une tâche complexe, en raison de la prolifération de la jungle et de l’interaction nécessaire pour le libérer de la végétation environnante. Il a nécessité de nombreux mois de développement et finalement plus de 250 simulations individuelles de sol, de poussière, de vignes, d’arbres et de feuilles. Le résultat final donne un coup final incroyablement convaincant.

The Man Who Fell to Earth

Démo